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Brisure d'hiver
Qui peut dire pourquoi la nature soudain
Déversant son courroux inonde nos ruisseaux,
Rompt pétales de fleurs en funestes morceaux
Douce beauté d'avril ! c'est bien trop de dédain.
Une âcre brume humide attriste le jardin
Sombre et bien bas le ciel ne porte plus d'oiseaux
Le vent s'énerve en vain sur mes gais arbrisseaux
L'inconciliable pluie agit comme gredin.
Pensive à ma fenêtre où pose ma langueur
Je hume le degré d'une telle rigueur
Puis une voix lointaine, un songe mal éteint !
Comme un nom qui s'efface aux lettres embrouillées
Furtivement m'émeut puis rejoint le destin
Alors glisse mon doigt sur les vitres mouillées
Mon papa : Jean GAUTIER
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Commentaires
1emma222222Mercredi 28 Janvier 2009 à 01:12Tr?beau texte d avant l orage....belle peinture de cet instant ou tout parait, un temps, fig?...bisous.EmmaRépondre2MENEGMJFICTIONSMercredi 11 Février 2009 à 23:35Admirables mots de femme, subtile d?catesse de la souffrance d'aimer, parfois.
Quelle ?tion m'?eint le coeur ?a lecture de ces vers, plus encore qu'avec les pr?dents, d? si poignants.
Je reviens tr?vite, MJ
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